Évènements Fraîchement Actualisés

« le pur type français »

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Une petite phrase, incomplète, jointe au geste de prendre le menton et de tourner légèrement le visage pour l’avoir de profil … Ces mots, la notion de « pur type français », prononcés pendant l’occupation, le geste, les voilà dans La traversée de Paris (Gabin, Bourvil), sont exactement les mêmes que ceux, entendus en 1943, en Tunisie occupée et plus précisément à Beaulieu, chez nous. En 43 l’homme au pur type français, c’était zio Léon, tunisien, né à Monastir, teint clair, belle calvitie, beau parleur. Mais là il faisait l’objet de l’admiration d’un allemand en uniforme venu « réquisitionner » quelques poulets à la ferme.

Dans le film c’est Gabin qui fait admirer son compère Marcel (Bourvil).

Voilà. Une petite note pour les arrière-petits-enfants de Léon et Gilda (pas moi, une de mes tantes paternelles). Zio Léon était un grand comédien !

Et la surprise de retrouver cette situation dans un film qui a fait du bruit.

http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/fiction/88576/le-film-a-voir-ce-soir-la-traversee-de-paris.html

gabin_bourvil_aff

Chapitre VII. Noé et ses fils.

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pour les amateurs du récit, des récits bibliques

Itinéraire iconographique

Note aux lecteurs : après examen, je me suis aperçu qu’il manquait une image  dans le Chapitre VIII « La tentation, le passage à l’acte, la punition » de la deuxième partie (Création du monde), j’en ai aussi profité pour améliorer la qualité d’autres images, je vous recommande donc une nouvelle lecture de cet article. Voici le lien vers la nouvelle version : LIEN


A. Noé vigneron

(9, 20) « Commence Noah, l’homme de la glèbe, il plante une vigne, boit du vin, s’enivre et se découvre au milieu de sa tente. »

Michel Ange. Noé en train de bêcher

Un vrai glébeux, la pelle à la main

Narthex de San Marco. Noé en train de vendanger

De la main droite, il tient une coupe déjà pleine de jus de raisin qu’il goûte des lèvres, de l’autre une grappe qu’il va cueillir.

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Mot du jour : « afur », argot fabuleux

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d’afur, très employé par Céline, pour ma part jamais entendu

La Compagnie Affable

âneLes gniards (1) vont pouvoir se rambiner (2) avec l’orthographe ! Ce mot d’argot peut s’écrire phonétiquement afur, avec deux -f, affur, ou encore avec deux -f et un -e, affure (même si c’est cette dernière forme qui semble l’emporter avec le correcteur orthographique). Il faut juste éviter le -ph en place du -f car la racine est latine : fur veut dire voleur (et a déjà donné furet et fureter en français).

1° Premier sens : l’affur est le produit d’un vol, le butin que partagent les voleurs. Petit à petit, il devient synonyme de gain, de profit (licite ou non). Voici une fable de La Fontaine (Les Animaux Malades de La Peste) transposée en argot par Marcus en guise d’illustration :

Ayant gaffé (3) leurs potes dévisser leur billard
Et claboter (4) de la pestoche,
Tous les bestiaux du monde s’étant filé rencard
Discutaient en…

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la honte ? non, simple distraction …

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Et voilà, les distractions s’ajoutent, s’enchevêtrent, mais il n’y a pas de mal, allez. Cipetto bello, à qui le raconter sinon à toi ! Ces jours-ci une invitation, par mail ou SMS, pour l’anniversaire de S, très bien, invitation à dîner, repas très simple, parfait. Et voilà que, n’ayant pas noté, par écrit, mais dans un coin de ma tête, je transforme ce dîner en déjeuner et je me pointe un peu après 13 h, en tenant bien compte boulot, courses etc. Surprise, mais c’était pour ce soir, qu’à cela ne tienne, on rajoute un couvert. Et tout se passe très bien. Sauf que, pour moi, midi et soir c’est beaucoup. On verra.

Une autre ? bien sûr, je dois quelques petits sous à D, courses, un cadeau en commun, deux achats, combiner, petite arithmétique à la portée d’un enfant de sept ans ou plus jeune. Et moi je mélange les deux sortes de comptes, confondant ma cassette et – en quoi je suis des exemples venant de haut ! – et le tronc commun. Au total, seulement quelques petits centimes d’erreur, mais sur la marche des opérations !

Et d’autres et d’autres … Mais quand on a été l’inventeur de la glace au merlan, ce ne sont que vétilles !

Baci, bellosorbetsorbet_merlan

les images sont empruntées à Wikipedia, merci

Bolaño et ses doubles (à propos du Roman de Bolaño, d’Éric Bonnargent et de Gilles Marchand, aux éditions du Sonneur)

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Écrire, lire, traduire

BolañoIl y a des livres qu’on aborde avec circonspection, doutant, comme eût dit Swann, qu’ils soient notre « genre », dès lors qu’on n’a guère d’appétence, d’ordinaire, pour la cocotte anglomaniaque (ou latina) outrageusement fardée, peu soucieuse de la langue dont elle use à profusion. Je n’ai jamais lu Bolaño, et si j’ai des projets de lecture, il n’en fait pas partie ; j’ai bien tenté d’aller vers Pynchon et quelques autres héros contemporains d’une certaine littérature : mais en vain, cette certaine littérature n’est décidément pas « mon genre ».

Pour Le Roman de Bolaño, en un mot : ce n’était pas gagné d’avance ; d’autant qu’il en allait de surcroît d’un roman épistolaire, et d’un roman épistolaire écrit à quatre mains.

De roman épistolaire, le dernier que j’avais lu, c’était Eux sur la photo qui ne m’avait laissé qu’un assez bon souvenir – on a en tête…

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LA MERE DE CELUI QUI ECRIT

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je vais le lire, vite, merci !

Un cahier rouge

Brahim Metiba Ma mère et moi Editions du Mauconduit, mars 2015 Brahim Metiba
Ma mère et moi
Editions du Mauconduit, mars 2015

L’homme qui écrit raconte les journées de sa mère. Il n’invente pas, il veut dire l’essentiel. En peu de mots, en peu de jours, il veut raconter combien il a changé depuis l’Algérie de son enfance. Assez pour que sa mère ne parvienne plus à le comprendre : il faut trouver les mots maintenant, au présent, les seuls capables de décrire l’éloignement du fils. En démontrant que la distance demeure irrémédiable.

A l’intérieur du livre, il y a vingt trois journées qui forment vingt trois chapitres. Des chapitres de peu de mots détenant beaucoup d’émotion, et l’émotion donne sa puissance au récit : « J’essaie de secouer ma mère dans ses certitudes. Pour qu’elle accepte que je puisse ne pas désirer les femmes et que ça ne changera pas, que j’aime les hommes et que ça ne changera pas…

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N’importe qui, c’est pas rien

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kafkaTransports

549854943-grande-depression-crise-economique-mondiale-police-montee-combat-de-rue Faudrait voir à pas trop nous gratter le mollusque, la couenne et l’allumette à combustion, histoire de voir si c’est pas du flan ce qu’on raconte, qu’on serait ramollis de la révolte, faudrait pas nous pousser bien plus, je veux dire qu’on est à deux doigts et un trou de balle, à un rien de se faire niquer sans avoir compris ce qui nous tombe sur le haricot, à deux doigts de la machine à fachos, de se faire mettre trois doigts ou le poing entier, va savoir, parce qu’on aime la rigolade et qu’on aurait rien vu venir, ou pas voulu voir, parce que mieux vaut s’en payer une tranche tant qu’on peut, même une tranche de rassis, on est pas délicats, c’est pas nous qu’on rechigne à fourrer la dingue ou le dindon, pas nous, nom de Dieu, on a le Rabelais bien râblé et au jarret collé…

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N’importe qui, c’est pas rien

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kafkaTransports

549854943-grande-depression-crise-economique-mondiale-police-montee-combat-de-rue Faudrait voir à pas trop nous gratter le mollusque, la couenne et l’allumette à combustion, histoire de voir si c’est pas du flan ce qu’on raconte, qu’on serait ramollis de la révolte, faudrait pas nous pousser bien plus, je veux dire qu’on est à deux doigts et un trou de balle, à un rien de se faire niquer sans avoir compris ce qui nous tombe sur le haricot, à deux doigts de la machine à fachos, de se faire mettre trois doigts ou le poing entier, va savoir, parce qu’on aime la rigolade et qu’on aurait rien vu venir, ou pas voulu voir, parce que mieux vaut s’en payer une tranche tant qu’on peut, même une tranche de rassis, on est pas délicats, c’est pas nous qu’on rechigne à fourrer la dingue ou le dindon, pas nous, nom de Dieu, on a le Rabelais bien râblé et au jarret collé…

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Litanies de mon triste cœur (Jules Laforgue)

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simplement lire, un peu, Jules Laforgue

Arbrealettres


Litanies de mon triste cœur

Mon coeur repu de tout est un vieux corbillard
Que traînent au néant des chevaux de brouillard.

Prométhée et vautour, châtiment et blasphème,
Mon coeur est un cancer qui se ronge lui-même.

Mon coeur est un bourdon qui tinte chaque jour
Le glas d’un dernier rêve en allé sans retour.

Mon coeur est un gourmet blasé par l’espérance
Qui trouve tout hélas! plus fade qu’un lait rance.

Mon coeur est un noyé vidé d’âme et d’espoirs
Qu’étreint la pieuvre Spleen en ses mille suçoirs.

Mon coeur est une horloge oubliée à demeure
Qui bien que je sois mort s’obstine à sonner l’heure.

Mon cœur est un ivrogne altéré bien que saoûl
De ce vin noir qu’on nomme universel dégoût.

Mon coeur est un terreau tiède, gras, et fétide
Où poussent des fleurs d’or malsaines et splendides!

Mon coeur est un cercueil où j’ai couché mes…

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